Lepervenche – Chemin de fer

Emmanuel GENVRIN. Théâtre Vollard – Éditions Grand Océan. Théâtre. 1990 – 1996. 9782911267060. Prix Volcan d’or 1990

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4ème de couverture
Histoire du mouvement syndical à La Réunion de 1937 à 1947 à travers la vie d’un aristocrate communiste et héros romantique, Léon de Lepervenche dont le destin croise celui de Maman-Paola, tenancière au Port, et son rival en politique, Docteur-papa.
Lepervenche nous a donné nos plus grands bonheurs de théâtre. L’entreprise était folle, faire recirculer les trains de La Réunion, jouer en plein air en évitant les pièges du son et lumière, mettre en scène Paula Créso, figure du Port qui venait de mourir, et Lépervanche, dont le parti communiste réunionnais ne voulait plus entendre parler. Il fallait rappeler aussi que la départementalisation avait été l’œuvre de la gauche, que les Portois s’étaient libérés les armes à la main, qu’Alexis de Villeneuve avait été assassiné… On m’avait dit que je n’y arriverai jamais et que Paul Vergès me mettrait des bâtons dans les roues ! Finalement il est venu trois fois. D’autres témoins se sont fait connaître, un vieux cheminot qui avait confectionné en 1937 la banderole ” Réunion, département français “, les nombreux amis de Lépervanche, la fille du médecin qui avait soigné Gaétan, les anciennes ” tantines ” de Paula… L’écart de La Grande Chaloupe profita de notre passage, les habitants préparaient les repas des spectateurs et l’orchestre du village jouait à l’entracte. Une adolescente du village, Nicole Payet, est devenue par la suite actrice de la compagnie. Ce spectacle est resté comme le plus grand succès du théâtre Vollard et sans doute du théâtre réunionnais : par crainte d’un syndrome “Puy-du-Fou” nous sommes passés à autre chose. Et faute d’argent pour les rapatrier, les décors ont été brûles sur les quais de la Sernam à Ivry-sur-Seine en 1999.

Étuves suivi de L’esclave des nègres

Emmanuel GENVRIN. Théâtre Vollard. Théâtre. 1988

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4ème de couverture
À l’île Bourbon, en 1794, des comédiens veulent monter L’Esclavage des Nègres d’Olympe de Gouges, une comédie abolitionniste qui sent le souffre. Ils s’entraînent aux ” étuves “, un local qui abrite aussi l’assemblée coloniale. Ils sont rejoints par les comédiens noirs du Téat Zanzibar. Mais la Révolution dans l’île tourne court et les esclaves ne sont pas affranchis.
« Symboliquement l’action d’Étuves se passe au Grand Marché (comme Garson de Pierre-Louis Rivière…), authentique lieu de théâtre et d’assemblée coloniale pendant la Révolution. La pièce raconte la naissance d’une troupe métisse. J’avais engagé Hervé Mazelin, qui réalisera pour nous la première d’une série exceptionnelle de scénographies : Lepervenche, Millenium, Carousel… Térésa Small, venue avec lui de métropole, créera des costumes qui permettront aussi un saut qualitatif. Une fête républicaine se jouait dans les jardins. Pour la première fois dans un spectacle de Vollard on pouvait manger un kari. Étuves attira la grande foule. Karine Techer, la fille d’Augustine Touzet, interpréta Mirande. Plus tard, Yaëlle, la fille de Jean-Luc Trulès, allait aussi jouer à Vollard. Elle avait l’âge de la troupe. »
Emmanuel Genvrin

Run Rock

Emmanuel GENVRIN. Théâtre Vollard. Théâtre. 1988

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4ème de couverture
En 2050, un volcan surgit au sud de l’océan Indien. Le site est interdit par la gendarmerie mais un premier groupe, autour du rasta Cimarron, réussit à s’établir, bientôt rejoint par une famille de colons, les Payen.
« J’avais achevé le texte en janvier 1987, quelques semaines avant le lancement d’une pétition pour le maintien de Vollard au Grand Marché. Nous étions littéralement sous pression, avions ” occupé ” le théâtre pendant les répétitions et l’autorisation de jouer n’était arrivée qu’à la veille de la première ! Je voulais décrire les comportements des Réunionnais en Afrique, en Nouvelle-Calédonie et surtout à Madagascar où une expérience d’implantation d’agriculteurs à la Sakay avait mal fini. Baguette (taille : 2 m 10) joua aux côtés d’Arnaud Dormeuil (taille : 1 m 40), Laurent Segelstein peignit les décors et Jean-Luc Trulès composa une partition rock dont des extraits sont encore aujourd’hui au répertoire de Tropicadéro. Cette année-là, une éruption volcanique agrandit La Réunion d’une dizaine d’hectares. À qui appartenaient ces terres nouvelles de la Pointe de la Table ? Étaient-elles françaises ? Le Théâtre Vollard se les appropria et les distribua à son public. À chaque représentation de Run Rock, un tirage au sort attribuait aux spectateurs un morceau de lave et un titre de propriété. Une journée de « prise de possession » eut lieu le 1er juin 1987 avec levée des couleurs (empruntées aux pompiers de Saint-Denis !), pique-nique républicain, construction d’un poste de douane, d’une stèle et pose de la première pierre du Centre dramatique de La Réunion ! Ce style de spectacle était trop dépendant d’un fonctionnement de compagnie. Après 1987, les comédiens permanents deviendront intermittents du spectacle et permettront d’élargir la distribution. En 2001 la pièce est reprise par des jeunes de l’association Icare de Saint Pierre. »
Emmanuel Genvrin