Le correcteur professionnel intervient sur tout texte écrit destiné à la publication, sur papier ou en ligne. Son travail consiste en une correction complète et méticuleuse du texte, qui va bien au-delà des classiques corrections de coquilles, d’orthographe, de grammaire et de syntaxe.
Le correcteur exerce un savoir-faire précis qui non seulement permet d’améliorer le texte, mais aboutit à son perfectionnement.
Ce savoir-faire implique la possession de compétences spécifiques :
– maîtriser les règles du français (orthographe, grammaire, conjugaison, ponctuation…) et les outils de référence associés à cette maîtrise ;
– manier les conventions typographiques, celles qui relèvent du code typographique partagé dans les professions de l’écrit comme celles qui relèvent des choix propres à chaque maison, synthétisés dans une marche typographique ;
– déjouer les pièges des habitudes: l’œil ne se laisse pas porter par la ligne de texte, mais conserve une attention scrupuleuse à l’orthographe et à la grammaire, y compris par une lecture syllabique là où il en est besoin. De même, l’esprit ne se laisse pas entraîner par le récit ni séduire par l’argumentation, mais préserve le recul et la vigilance nécessaires ;
– savoir adopter une stratégie de recherche pour vérifier et corriger les choix lexicaux et les informations factuelles ;
– épouser la cause du texte: ayant accepté la mission de corriger une publication, le correcteur emploie son sens critique au service du texte, de son contenu et de son articulation, et non au service de conceptions personnelles.
Le correcteur peut travailler sur le manuscrit avant la mise en page, il utilise alors l’outil « suivi de modifications » d’un logiciel de traitement de texte, ou sur le texte déjà maquetté qu’il corrige sur papier ou sur .pdf. Dans ce cas, il assure, en plus des vérifications habituelles, un contrôle de la mise en page et de la composition du texte.