Nathacha APPANAH. Gallimard. 2018. Chroniques. 9782072819896
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4ème de couverture
« Où vont ces milliers de choses qui semblent nous occuper tout entier, dont on est persuadé qu’elles vont déterminer le reste de nos jours et qui, soudain, disparaissent? Où vont ces émotions qui nous gonflent le cœur comme des ballons? Pourquoi inventons-nous des robots alors que nous devrions inventer des cloches à souvenirs, des attrape-émotions, des filets bien serrés pour préserver ces petits riens qui tressent une vie? En attendant, je suppose, il nous reste les livres pour nous rappeler qui nous étions… »
La Croix. Elle y évoque son enfance à Mayotte, la vie sur l’île Maurice, la langue indienne de ses parents et ancêtres qu’elle parlait avec sa grand-mère. Elle y dénonce les méfaits de la mondialisation, le sort fait aux migrants, les questions répétées sur ses origines et les regards appuyés sur sa couleur de peau. Elle s’y inquiète de la montée des extrêmes et se souvient des 1500 juifs débarqués et emprisonnés à Maurice en 1940, presque tous morts en détention. Elle y parle aussi, bien entendu, de son métier d’écrivain et de traductrice, des oubliés de la rentrée littéraire, de la place qu’occupent les livres dans sa vie, de Primo Levi qu’elle relit justement, etc. N’importe le sujet, Nathacha Appanah est toujours juste, sensible, avisée, délicate et pleine de compassion. Humaniste et féministe, elle s’efforce de comprendre et de ne pas juger. L’ensemble apporte un éclairage très intéressant sur la personnalité de l’auteur et sur les sources de son écriture.