Rasia et Razaha – Une poésie comorienne en langue arabe

Ahmed DANIEL. Al Ahdal. Poésie. 2018. 978

4ème de couverture
Il s’agit d’une poésie comorienne en langue arabe qu’on entend chanter pendant des noces dans les villes comme Wani (Ouani), Mutsamudu, Domoni et Moya… à Anjouan et aussi à Mtsangadua, côte nord de Mayotte. Nombreux sont ceux qui connaissent ces chants par cœur mais personne ne dispose d’un texte écrit. On prétend qu’un manuscrit a circulé entre les transmetteurs de ce genre. Toutefois, malgré mes enquêtes auprès du dernier informateur qui existait, je n’ai pu le retrouver.
Cet article a donc pour objet de présenter un poète Comorien qui a vécu au 19è siècle : سَيِّدُ حَيْدَرُ ابْنِ سَيِّدِ عَيَّالُ آلُ الْمَسِيلَى آلُ بَا عَلَوِي Saïd Haïdar ben Saïd Anyyali Al Masîlâ Âl Bâ ‘Alawî. On n’ignore point que l’ancienne société arabe a eu ses écoles et ses transmetteurs. Ceux-ci sont les auxiliaires indispensables du poète ; ils transmettent la tradition orale. Notre poète a eu ses transmetteurs qui savent ses chants, les chantent à chaque occasion et en font la renommée. Certains transmetteurs s’initient à la composition poétique et s’ils en possèdent le don ou l’inspiration, ils ne peuvent manquer à devenir, à leur tour, poètes comme notre informateur Ahmad ben Saïd Abdallah Sidi Al Ahdal.
Enfin, à l’époque du poète, les transmetteurs lui formaient un groupe voire même un clan au village parmi ceux qui forment l’aristocratie d’origine africaine (Beja ou Bedja), perse ou chirazienne (Al Madua) et arabe (Al Ahdal et Al Bâ ‘Alawî composé des Al Masîlâ, Al Sheikh Abû bakr ben Sâlim, Al Saqâf, etc.) pour propager ses vers et ont dû parfois faire subir à ces chants des modifications au niveau de la déclinaison grammaticale arabe (اَلْإِعْرَاب al-’i‘râb).

Présentation de l’auteur
Il s’agit d’une poésie comorienne en langue arabe qu’on entend chanter pendant des noces dans les villes comme Wani (Ouani), Mutsamudu, Domoni et Moya… à Anjouan et aussi à Mtsangadua, côte nord de Mayotte. Nombreux sont ceux qui connaissent ces chants par coeur mais personne ne dispose d’un texte écrit. On prétend qu’un manuscrit a circulé entre les transmetteurs de ce genre. Toutefois, malgré mes enquêtes auprès du dernier informateur qui existait, je n’ai pu le retrouver.
Cet article a donc pour objet de présenter un poète Comorien qui a vécu au 19è siècle : Saïd Haïdar ben Saïd Anyyali Al Masîlâ Âl Bâ ‘Alawî. On n’ignore point que l’ancienne société arabe a eu ses écoles et ses transmetteurs. Ceux-ci sont les auxiliaires indispensables du poète ; ils transmettent la tradition orale. Notre poète a eu ses transmetteurs qui savent ses chants, les chantent à chaque occasion et en font la renommée. Certains transmetteurs s’initient à la composition poétique et s’ils en possèdent le don ou l’inspiration, ils ne peuvent manquer à devenir, à leur tour, poètes comme notre informateur Ahmad ben Saïd Abdallah Sidi Al Ahdal.
Enfin, à l’époque du poète, les transmetteurs lui formaient un groupe voire même un clan au village parmi ceux qui forment l’aristocratie d’origine africaine (Beja ou Bedja), perse ou chirazienne (Al Madua) et arabe (Al Ahdal et Al Bâ ‘Alawî composé des Al Masîlâ, Al Sheikh Abû bakr ben Sâlim, Al Saqâf, etc.) pour propager ses vers et ont dû parfois faire subir à ces chants des modifications au niveau de la déclinaison grammaticale arabe (al-’i‘râb).