Nina Ségamour

Emmanuel GENVRIN. Théâtre Vollard. Théâtre. 1986

En savoir plus
Théâtre Vollard
Emmanuel GENVRIN

Acheter
Théâtre Vollard

4ème de couverture
La jeune Créole Nina a seize ans lorsqu’elle devient Miss Bourbon 1940. Elle connaît Paris sous la botte allemande. Rapatriée, elle se prête à la propagande vichyste. L’arrivée du Léopard (contre-torpilleur de la France Libre) la chasse de nouveau vers la métropole où un lointain fiancé la retrouve et l’assassine.
« Après les ” bons sentiments ” de Marie Dessembre, j’ai voulu exposer les travers réunionnais, le goût pour les apparences, les voitures, les commérages, l’argent facile… J’ai mis en scène des personnages antipathiques mais, au fil du spectacle, César, l’amoureux éconduit, est devenu touchant. Et Nina était trop séduisante ! Grâce à des scènes d’anthologie (les commères, l’auto-stop) et à des passages interactifs (l’assemblée générale, le bal la poussière, le défilé de miss), grâce aux chansons du spectacle le succès a été immédiat. Le décor était celui de l’Hôtel Métropole qui rappelait l’ancien Hôtel d’Europe de Saint-Denis avec son grand orchestre des Créol’s dont Tropicadéro ou Vollard Combo continuent d’interpréter des ségas devenus standards : Batay-batay, séga Lespor, César le Rhum, Gro zozo…». La pièce est venue opportunément renflouer les caisses de la compagnie chaque fois qu’elle en avait besoin, notamment en 1993 au sortir de Millenium et de la grève de la faim : le public a répondu présent alors que, harcelée par les médias et les autorités, la troupe était donnée pour moribonde. Précédemment en 1987, on jouait Nina quand nous avons appris notre expulsion du Grand Marché : la salle était pleine, les pétitions (6000 signatures) ont commencé le soir même. Enfin, Nina a donné à la troupe l’occasion de faire ses premières tournées et de se faire connaitre en métropole. En juillet 1983 à Martigues il y eut à la même table André Ginzburger, tourneur, Philippe Thiry de l’ONDA et René Gachet, inspecteur des théâtres. Sur les 3, deux ont cru en nous et nous ont aidé : Thiry et Ginz, devenu un ami depuis. En 2000, les lycéens du Butor (Saint Denis) ont repris la pièce sous la direction de Claude Besson. De 1995 à 2001 Kari Vollard a remis en scène les “commères” ainsi que différentes chansons du spectacle, César, Séga Lespor ou Batay batay, jouées également dans le répertoire de Tropicadéro ou Vollard Combo.
Emmanuel Genvrin