Le traversier – N° 40 – La fuite du temps

Collectif. Le traversier. Nouvelles. Décembre 2021

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Le Traversier
Albert DÉGARDIN

Le mot du président
Dix ans déjà !
Une décennie de traversées littéraires et d’escales thématiques riches et variées.
Un grand merci aux auteurs qui animent cette revue. Elle n’existerait pas sans leur imaginaire et leur élan qui nous propulse sur la crête d’une vague puissante et renouvelée.
Ma reconnaissance va aussi à l’équipage du Traversier, maintenant fortement amariné : Marie-France Leclercq, Maryse Perrot, Peggy Malleret, Arlette Millard et tout particulièrement à notre illustrateur, Serge Dutfoy, notre « Peintre Officiel de Marine » toujours inspiré, monté à bord à la cinquième escale .
Je n’oublie pas celle et ceux qui ont participé au lancement : Monique Babin pour ses cours de matelotage, Pascal Perrat, éveilleur d’idées, François Nugues, architecte déterminé.
Ont également embarqué les membres de l’Association Valentin Haüy, en tant qu’auditoire et jury final de notre Concours de textes « A haute voix ». Grâce soit rendue à leur écoute attentive et à leur gentillesse.
À bord, point de mutinerie ni de Capitaine Bligh, juste le bon cap pour de nouvelles découvertes brèves mais intenses.
En nous souhaitant bon vent et belle mer, je terminerai par cette citation au frontispice de notre site :
« Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire ; elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer. » Voltaire.

Les auteurs
Monique Babin – Laurent Boudinot – Anthony Boulanger – Arnaud Bourillet – Ghislaine Cassiat – Albert Dégardin – Serge Dutfoy – Mounir El Garès – Brice Gautier – Claire Hallier – Elise Junius – Marie-France Leclercq – Jean-Pierre Leroy – Peggy Malleret – Bernard Marsigny – Maryse Perrot – Bertrand Ruault – Anne Vacquant – Julien Villefort
Albert DÉGARDIN avec L’espace d’un instant

Le traversier – N° 37 – Même pas peur

Collectif. Le traversier. Nouvelles. Mars 2021

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Le Traversier
Albert DÉGARDIN

Éditorial de Christophe Pascal
Je suis sûr que vous l’avez déjà entendue… Si, si ! Faites un petit effort de mémoire : cela devait être, au moins pour la première fois, en école primaire dans la cour de récréation. Vous en souvenez-vous maintenant ? Oui, c’est ça… le caïd menaçant un plus petit que lui, qui à son tour lui jette à la face avec un aplomb insolent : « Même pas peur ! »
Cette expression enfantine, qui s’est glissée dans le langage adulte, fait sourire de prime abord et réfléchir tout de suite après, tellement son contenu est humainement riche. « Même pas peur », la réponse manifeste à une personne ou à une situation qui prétend (et qui souvent réussit à) nous intimider… L’expression est d’ailleurs devenue la réponse spontanée à tous ceux qui s’attaquent aux libertés individuelles de manière abjecte ; que l’on se souvienne du nombre de fois où, de manière sciemment puérile, elle a été employée à la suite des attentats terroristes de 2015.
« Même pas peur », bravade ou courage ? Dans le premier cas, on imaginerait bien ces mots sortir de la bouche d’un matamore comme Tartarin de Tarascon, dans le deuxième de celle du fier et impétueux Cyrano de Bergerac. Qu’elle marque une tentative, plus ou moins maladroite, de reprendre prise dans un contexte stressant ou la plus insensée des témérités, la formule exprime dans tous les cas de figure un refus catégorique de céder à l’arbitraire. Elle représente aussi un défi lancé non seulement au destin mais aussi et avant tout à soi-même. En somme, ce sont trois petits mots sortis tout droit de l’enfance, dont le succès réside dans leur capacité à rendre compte d’une multitude de situations humaines, réelles comme imaginaires.

Les auteurs
Albert DÉGARDIN avec De Dieu, de Diable et de Baobab