Les révélations du Grand Océan – Livre V – Le préhistorique à l’île Bourbon

Jules HERMANN (Texte) – Nicolas GÉRODOU (Directeur de la réédition). Le corridor bleu. Essai. 2015 (1927). 9782914033497

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Le corridor bleu
Nicolas GÉRODOU

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4ème de couverture
Quand paraissent, trois ans après la mort de Jules ­Hermann, Les Révélations du Grand Océan, c’est le spectre flamboyant d’un écrivain hors norme qui s’apprête à hanter La Réunion, et révèle à la société coloniale de 1927 l’étendue du territoire imaginaire que le Président Hermann a arpenté sa vie durant : l’auteur s’est en effet employé pendant près de quarante ans dans le secret de son étude notariale à édifier une œuvre-monde, donnant naissance à un continent invisible, la Lémurie, que Malcolm de Chazal fera passer à la postérité, mais aussi à une stupéfiante ­reconstruction de l’histoire de la Terre, des langues et des hommes.
Tome après tome, Jules Hermann s’est en effet livré à une fabuleuse dérive scientifique, où les intuitions fulgurantes se mêlent ­intimement à des visions délirantes de planète copulant avec une ­comète, d’une humanité première et lémurienne partant depuis l’océan Indien à la conquête du globe, d’un continent englouti dont La Réunion, Maurice et Madagascar constitueraient les derniers ­vestiges émergés…
Les dernières années d’Hermann seront marquées par une ultime série de révélations, consignées dans Le Préhistorique à l’île Bourbon : scrutant la falaise de la Montagne Saint-Denis, Jules voit un jour ­apparaître des centaines de figures géantes sculptées dans la pierre, et en déduit que se dresse face à lui le grand temple de la civilisation lémurienne.
C’est ainsi que l’auteur des Révélations édifie à son insu un véritable chef-d’œuvre de littérature involontaire, dont la force de subversion reste d’une étonnante actualité, livrant avant l’heure les clefs fondamentales du discours réunionnais, et payant de sa vie cette sidérante révélation : Jules Hermann trouve la mort le crayon à la main, traçant une ultime esquisse, un dessin-suaire de ses extraordinaires visions de la Montagne.
Édition établie par Nicolas Gérodou.

À l’angle malang – Les maux d’ici

Jean-Louis ROBERT. Éditions Grand Océan – Éditions K’A – Pou Koméla. Roman. 2004 – réédité 2015. 9782911267505 – 9791091435246

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Éditions K’A
Jean-Louis ROBERT

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4ème de couverture
Son roman À l’angle malang. Les maux d’ici échappe à toute tentative de classification, car il intègre à sa façon une multiplicité de genres et de types : le classer serait le défigurer.
L’amoureux des langues et de la littérature ne pourra que se réjouir d’y être confronté à un travail sur le signifiant, sur le signifié et sur la narrativité, essentiellement polyphonique. Si l’on est en droit d’invoquer la pluralité des lectures, c’est bien à propos de cette œuvre. Tout y est dialogique. Les représentations deviennent à leur tour des personnages, et les relations sociales et interpersonnelles sont mises en scène de la manière la plus originale possible.
L’élaboration textuelle et la complexité de la construction du discours romanesque font de ce livre l’un des plus remarquables de ces dernières années. Le travail sur la langue et sur l’architecture du récit sont au cœur de la création, mais sans exclure pour autant l’extérieur du texte, et des éléments de ce que nous nommons naïvement la « réalité » se mêlent à la trame diégétique : société, politique, démagogie, histoire, mythes, légendes, synchronie et diachronie avec les douloureux avatars des tragédies passées, regards sur soi-même et sur autrui, relations entre les langues, et entre celles- ci et l’être intime de la personne, littérarisation du mal-être…
Dans cette approche infiniment dialectique, tout s’entremêle, fusionne et éclate en une multiplicité de « mondes », le nôtre, le seul qu’à tort nous pensons vrai, n’en devenant qu’une partie éclairée par l’écriture.
Par la virtuosité linguistique et la convocation des langues servant de ferment à l’invention de ce qui devient véritablement un nouvel idiome, c’est aussi le mystère de la relation entre l’être et le langage qui le nomme, et dont il parle par le truchement des locuteurs, que le texte nous invite à sonder.
Tout en nous laissant guider par la « méthode » – au sens étymologique – de Jean-Louis Robert, qui fait du lecteur une forme de coauteur, suivons notre propre « voie » (active !) dans les avenues et les interstices de ce beau roman, avec à la clé le plaisir comme incomparable récompense. (Jean-Philippe Watbled)

Contes et croyances populaires de La Réunion – Tome 1

Collectif. Union pour la défense de l’identité réunionnaise (Udir). Nouvelles. 2015. 9782878630749

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Union pour la défense de l’identité réunionnaise (Udir)
France-Line FONTAINE
Peggy-Loup GARBAL
Céline HUET
Monique MERABET

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Présentation de l’éditeur
Ici le grand-père de Céline Huet sauve Ti-Jean des griffes de Grand Diable au lieu de lui couper son derrière en or. Là, le sandragon voyageur de Peggy Loup Garbal comprend que son identité de dépend que de lui. Et si une nuit, vous entendez des paroles tonitruantes, ne confondez pas la voix de Grand Diable avec celle de Beurty Dubar. N’ouvrez pas ! Devant la porte, il y a la jambe ensorcelée du pantin de Monique Mérabet. Plus loin, vous verrez avancer un cercueil, et Daniel Honoré ne vous a pas remis sept grains de sel et trois morceaux de charbon pour vous protéger. Plus loin encore, la charette de France-Line Fontaine cherche une âme charitable pour l’accompagner jusqu’au cimetière. Moi, je ne sors pas. J’écoute le conseil de Jean-Bernard Ifanohiza, car je n’ai aucune envie de trouver une poule noire devant ma porte.

7 nouvelles
Grandiab la fèss an lor – Grand diable la fesse en or de Céline HUET
Le sandragon voyageur de Peggy-Loup GARBAL
La petite poule blanche de Beurty DUBAR
Ni la terre, ni l’eau, ni le feu de Monique MERABET
La mort de Sanson de Daniel HONORÉ
Madame Flavigny de France-Line FONTAINE
Cet homme-là ! de Jean-Bernard IFANOHIZA