Senté Krazé – Mafate, l’autre histoire

Arnold JACCOUD. L’Éclipse du Temps – Éditeur – Les yeux ouverts et les oreilles attentives. Roman. 2015. 9782954967028

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L’Éclipse du Temps – Éditeur
Arnold JACCOUD

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4ème de couverture
Cette histoire est une fiction ! Elle suit cependant un fil directeur constant qui n’est pas imaginaire : l’infériorisation et l’insignifiance dans lesquelles ont toujours été maintenues les populations du cirque de Mafate. Deux cents ans au cours desquels les institutions décident à la place des gens quelles doivent être les conditions de leur existence, voire de leur survie. Une banalité aisément et universellement généralisable, bien entendu. Malgré tout, affirment les plus conscients d’entre eux, “nous, on a toujours voulu relever la tête, mais ils se sont toujours évertués à nous faire baisser les yeux”…
Les administrations ont gardé à toutes les époques la même ligne de conduite. Sur ce territoire d’exception pourtant : application stricte du droit commun, despotisme colonial, autoritarisme banalisé, coercition et contrainte ordinaires envers ces gens qui ne cessent de vouloir en faire à leur guise ! Même si aujourd’hui des évolutions se dessinent. Sentier krazé.
Dans le roman, cette hypothèse s’appuie sur des épisodes consignés dans les chapitres pairs et que l’on se plaira à qualifier d’ “historiques”, qui alternent avec les chapitres impairs, socio-policiers, déroulant l’état contemporain de ce canevas de subordination sociopolitique chronique. Et ça ne peut que mal finir. Très mal. Bien que l’intrigue soit totalement fictive, elle intègre des éléments dont la réalité mériterait d’être mise au grand jour. Et occasionnerait peut-être quelques débats…

La pierre et l’esprit – Après l’ARAST – Fragments de l’histoire ordinaire du renversement d’un rapport de force…

Arnold JACCOUD. L’Éclipse du Temps – Éditeur – Les yeux ouverts et les oreilles attentives. Chronique. 2014. 9782954967035

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4ème de couverture
Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée !
Chacune des personnalités et des institutions qui se sont occupées du dossier, chacune des parties en cause, a adopté une position discordante sur les responsabilités qui ont présidé à la disparition de l’ARAST – Association Régionale d’Accompagnement Social Territorialisé, dès décembre 2009.
La fin de l’ARAST, c’est une histoire de pierre, murailles de pierre, forteresse de pierre, bastion de pierre, minéralité des citadelles imprenable. C’est une histoire de pouvoir, de rigidité et d’immobilisme. Et par extension, elle caractérise également les acteurs de cette saga. C’est leur cœur et leur intelligence qui se pétrifient. La fossilisation croissante de leurs comportements les rend despotiques, injustes et les fait paraître dans une inhumanité qui les condamne.
En face, c’est l’histoire de la liberté de l’esprit, ce vent pacifique qui souffle où il veut, dont “on ne sait ni d’où il vient, ni où il va”… C’est l’histoire de l’incertitude des gens sans importance particulière, légers, vulnérables. L’histoire de leurs appels stériles, de leur fragilité numérique, de leurs rengaines aléatoires appelant à la justice.… Et paradoxalement de leur détermination, de leur résolution, de leur foi.
Jeux d’acteurs. Stratégies d’acteurs. Avec ses héroïnes et ses héros.
Que peut l’esprit contre la pierre ? Que peut l’évanescence de la clameur assourdie face à la résistance inébranlable de la rationalité institutionnelle ? Que peut l’improvisation d’une bande de “grève-la-faim” face à l’évidence toute puissante des trois piliers de l’autorité : économique, politique, judiciaire ? Que peut l’opiniâtreté des mains nues et des ventres vides contre un pouvoir trébuchant entre la cécité obstinée et les palinodies inconvenantes…
À la septième fois les murailles tombèrent. Oh ! Jéricho !

L’ogre et les deux frères – Un conte de fée au Pays d’Irunéon

Arnold JACCOUD. L’Éclipse du Temps – Éditeur – Les yeux ouverts et les oreilles attentives. Album illustré. 2014. 9782954967011

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4ème de couverture
Il y a des hommes à qui tu ne dois pas donner la main, mais seulement la patte :
et il est préférable que la patte ait aussi des griffes.
Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche
Les contes de fée n’offrent pas toujours aux grands enfants que nous sommes devenus le spectacle d’un monde merveilleux. Et lorsqu’ils traduisent certaines des réalités qui illustrent nos existences, on peut en avoir froid dans le dos. Le nôtre, l’Ogre et les deux frères, nous laisse entrevoir un personnage tordu, habile à présenter la physionomie affable d’un être sociable, avant de montrer son vrai visage d’impitoyable coquin. Il s’entoure de quelques individus aussi douteux les uns que les autres. Les deux frères qui tombent naïvement entre leurs mains et se font astucieusement arnaqués vivront mille épreuves avant de pouvoir se relever.
Ce conte n’est pas à ranger sans précaution dans la chambre des enfants. Ils risqueraient bien de le trouver, de s’y plonger en toute innocence et d’y découvrir que notre microcosme est souvent peuplé de vrais scélérats. Ils vont et viennent en brillante apparence, fréquentent des milieux chics, rencontrent des gens importants, tissent des connivences condamnables, font tout pour accumuler le pouvoir et l’argent. Surtout au détriment des autres. Bref, ils ne cherchent qu’à profiter de leurs semblables. Les deux frères, images de la naïveté imprudente, sont des victimes idéales. Mais parfois, rarement, le peuple, indigné et révolté par tant de crapulerie, ne cache plus sa colère, ni sa solidarité. Et le prédateur bat en retraite…
L’histoire pourrait paraître banale Mais ce sont les remarquables illustrations pleine page en quadrichromie qui en font toute la saveur. Elles éveillent notre attention. Parce qu’après tout, de tels truands pourraient bien exister réellement. Et s’ils s’avisent de jeter un regard de convoitise sur nous et si nous n’y prenons pas garde, ça pourrait bien être notre tour….
“Nos lois sont comme toiles d’araignée, or ça, les simples moucherons et petits papillons y sont pris, or ça, les gros taons malfaisants les rompent, or ça, et passent à travers, or ça !”
Rabelais – Livre V, chap.12