Jets d’aile – Vent des origines

Boris GAMALEYA. Jean-Michel Place / Nouvelles Éditions Place. Poésie. 2005. 9782858938476

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Boris GAMALEYA

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4ème de couverture
Le Marché de la poésie, dédié à la poésie insulaire, accueille en invité d’honneur Boris Gamaleya. À cette occasion, les éditions Jean-Michel Place ont le plaisir de publier son dernier recueil, Jets d’aile – Vent des origines.
Né à La Réunion mais d’origine ukrainienne, Boris Gamaleya s’est façonné une langue poétique bigarrée, mêlant habilement le dialecte réunionnais, des termes ukrainiens à un vocabulaire érudit. Imprégné des charmes et des mystères de la nature, le poète est à l’affût d’associations inédites, insolites, où la musicalité l’emporte. Ainsi la nuit devient « Une tête de lune saupoudrée d’étoiles [qui] ne cesse de pencher (…) » ou encore c’est « En charpie [que] la mer effiloche ses ténèbres. »
Gamaleya célèbre dans ses poèmes, les mythes polyphoniques et constitutifs d’une créolité ouverte sur l’amour de l’Autre et plus jamais victime d’esclavage. Poète de l’harmonie, il n’en appelle pas moins au changement, voire à la révolte : « Sois autre encore et toujours ! », s’exclame-t-il, « Sois autre, enfance aux yeux limpides […] / l’enfer écaille les assassins ».
Jets d’aile nous plonge ainsi dans un univers coloré où le sens naît d’associations étranges et imprévisibles. Au lecteur de se laisser surprendre…

La poésie de Boris Gamaleya marque somptueusement son attachement à la langue française et elle ne va pas sans une certaine dimension babélienne, recourant, pour les besoins expressifs de telle ou telle phrase, au créole, au malgache, au russe, à l’anglais, au portugais et à bien d’autres langues naturelles, mais aussi a toutes sortes de créations verbales qui confinent aux langues de feu.
Dans les inflexions tour à tour rauques ou fluides de cette voix, les espaces et les temps, humains et cosmiques, se télescopent et enclenchent sans fin un séisme créateur. C’est ainsi que, puisque le passé fait le plein d’un présent sans retouche, et que le silex joue les bons offices de l’extrême présent, la traversée des mondes que le poème conduit permet d’atteindre à des confins d’infinis : le coq mourez fagots secoue l’éternité.