4ème de couverture Tsiko tsy samborina, harmonie imitative qui ne dit autre chose que l’insaisissable dans l’air qu’on respire. Tsiko, c’est l’air, le vent. Tsy, c’est la forme négative en malgache. Samborina, c’est le passif du verbe misambotro, autrement dit, saisir, capter, capturer, posséder. Donc Tsiko tsy samborina voudrait dire, l’air que l’on ne saisit pas. Mais traduit ainsi, cela relève d’une lapalissade.
Quel est cet insaisissable dans l’air ?
4ème de couverture
D’abord il y a la mer, les pêcheurs qui « butinent au-delà du lagon », les cases en torchis, l’arbre dont la droiture défie les siècles. Il y a la nuit et ses parfums de sève chaude, le frémissement des corps, cet homme qui distribue des poèmes aux passants. Il y a la mère que le poète chante en deux langues, le kibushi et le français, « jusqu’à [se] perdre dans le royaume d’enfance ». Il y a le quignon de pain de l’homme qui a faim, ce tirailleur de la Seconde Guerre mondiale que l’on enrôle chaque 14 juillet pour des exhibitions mémorielles. Il y a cette grand-mère chant d’amour, et les bras d’un grand-père auxquels s’accrochent les radeaux perdus. Avec Nassuf Djailani, Mayotte n’est pas une terre à genoux. Elle danse, elle danse, comme les soufis dansent daïra. Au cœur du monde, tels les arbres dans le vent.
4ème de couverture
Sur la petite île de Mayotte, deux frères grandissent à l’ombre de leur mère vaillante. Entre les exigences maternelles et les passions soulevées par l’intrigante Marina, ils se jaugent et se construisent. Le destin déflagre alors au-dessus de leurs têtes. Soul, l’aîné, fier héros de guerre, se retrouve pris au piège d’un crime des plus sordides pour lequel il est le coupable tout désigné. Broyé par la machine judiciaire, il se débat entre douleur et désespoir. Lorsque le juge d’instruction s’immisce dans cette affaire tentaculaire, il révèle un trafic crapuleux.
Association interprofessionnelle des métiers du livre à La Réunion