Lettres de Lémurie # 1

Collectif. Dodo vole. Revue littéraire francophone. 2018. 9791090103436. Grand Prix des îles du Ponant 2018

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Dodo vole
Ananda DEVI
Nassuf DJAILANI
Emmanuel GENVRIN
Nicolas GÉRODOU
Adjmaël HALIDI
Monique MERABET
Shenaz PATEL
Johary RAVALOSON
Jean-Louis ROBERT
Monique SÉVERIN

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4ème de couverture
Selon Jules Hermann, un continent aurait émergé autrefois, «en forme de croissant, qui s’étendait de l’océan Indien à la Patagonie, partant du sud de Ceylan, englobant les Mascareignes et Madagascar[…]» Ce continent mythique dépositaire d’un rêve d’une humanité lémurifique, à notre propre (dé)mesure et selon nos préjugés, est la Lémurie. Un continent littéraire qui se révèle dans une revue. Arnaud Léonard, Naivo, Saindoune Ben Ali, Shenaz Patel, Jean-Louis Robert, Soamiely Andriamananjara, Ananda Devi, Touhfat Mouhtare, Emmanuel Genvrin, Johary Ravaloson, Monique Merabet, Amal Sewtohul, Adjmaël Halidi, Monique Séverin, Raharimanana, Mathieu Jung, Johana Rasoanindrainy, Soa Hélène, Ambass Ridjali, Douna Loup, Mialy Ravelomanana, Nassuf Djailani, Rija Al Jonah, Nicolas Gérodou : Ils écrivent depuis La Réunion, depuis l’Île Maurice, Madagascar ou Les Comores, et se sont reconnus dans cet appel à la fraternité littéraire lémurifique.

Les auteurs
Ananda DEVI avec
Nassuf DJAILANI avec
Emmanuel GENVRIN avec Calamity Chati
Nicolas GÉRODOU avec Sainteries
Adjmaël HALIDI avec Évanescence
Monique MERABET avec La grotte des premiers Français
Shenaz PATEL avec L’océan des possibles (Extrait d’un roman en
cours)
Johary RAVALOSON avec Hommage à un jeune poète
Jean-Louis ROBERT avec Sa in fonnkèr la parole, Langaz ceci est un poème
Monique SÉVERIN avec Parle pas

Vestiges du chemin de fer de La Réunion

Jean-Louis ROBERT (Texte) – Claude THÉRÉSIEN (Photographies) – Éditions K’A. Poésie. 2016. 9791091435413

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Éditions K’A
Jean-Louis ROBERT

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4ème de couverture
Photographies des vestiges du chemin de fer à l’île de La Réunion.
Associant la photographie à la poésie, cet ouvrage célèbre le chemin de fer qui traverse l’île, les gares, les machines, les anciennes voies, etc. Il évoque en filigrane les langueurs et la beauté d’un voyage en train. ©Electre 2021

À l’angle malang – Les maux d’ici

Jean-Louis ROBERT. Éditions Grand Océan – Éditions K’A – Pou Koméla. Roman. 2004 – réédité 2015. 9782911267505 – 9791091435246

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4ème de couverture
Son roman À l’angle malang. Les maux d’ici échappe à toute tentative de classification, car il intègre à sa façon une multiplicité de genres et de types : le classer serait le défigurer.
L’amoureux des langues et de la littérature ne pourra que se réjouir d’y être confronté à un travail sur le signifiant, sur le signifié et sur la narrativité, essentiellement polyphonique. Si l’on est en droit d’invoquer la pluralité des lectures, c’est bien à propos de cette œuvre. Tout y est dialogique. Les représentations deviennent à leur tour des personnages, et les relations sociales et interpersonnelles sont mises en scène de la manière la plus originale possible.
L’élaboration textuelle et la complexité de la construction du discours romanesque font de ce livre l’un des plus remarquables de ces dernières années. Le travail sur la langue et sur l’architecture du récit sont au cœur de la création, mais sans exclure pour autant l’extérieur du texte, et des éléments de ce que nous nommons naïvement la « réalité » se mêlent à la trame diégétique : société, politique, démagogie, histoire, mythes, légendes, synchronie et diachronie avec les douloureux avatars des tragédies passées, regards sur soi-même et sur autrui, relations entre les langues, et entre celles- ci et l’être intime de la personne, littérarisation du mal-être…
Dans cette approche infiniment dialectique, tout s’entremêle, fusionne et éclate en une multiplicité de « mondes », le nôtre, le seul qu’à tort nous pensons vrai, n’en devenant qu’une partie éclairée par l’écriture.
Par la virtuosité linguistique et la convocation des langues servant de ferment à l’invention de ce qui devient véritablement un nouvel idiome, c’est aussi le mystère de la relation entre l’être et le langage qui le nomme, et dont il parle par le truchement des locuteurs, que le texte nous invite à sonder.
Tout en nous laissant guider par la « méthode » – au sens étymologique – de Jean-Louis Robert, qui fait du lecteur une forme de coauteur, suivons notre propre « voie » (active !) dans les avenues et les interstices de ce beau roman, avec à la clé le plaisir comme incomparable récompense. (Jean-Philippe Watbled)